23/01 et 26/01/2015 LA MACROPHOTOGRAPHIE



LA MACROPHOTOGRAPHIE ATELIER PHOTO UTL 2014-2015


Définitions :
On parle de macrophotographie lorsque la taille de l'image formée sur le capteur est au moins aussi grande que celle du sujet photographié.
Par exemple, un insecte de 1 cm dans la réalité : son image doit être au moins égale à 1 cm sur le capteur. Lorsque la taille de l'image est plus petite que celle du sujet on parle de proxiphotographie.
Les sujets en macro : insectes, fleurs, bijoux et tous les sujets ordinaires (à voir dans une vision inédite)

Termes techniques :
Le grandissement ou rapport de reproduction : définit le rapport entre la taille du sujet photographié et celle de son image sur le capteur. Par ex : un sujet mesure 1 cm et que son image mesure 2 cm on parle de grandissement X2. ou rapport de reproduction est égal à 2:1
Le tirage mécanique correspond à la distance entre la bague de monture d'un objectif et le capteur. Plus le tirage est élevé plus le grandissement est important.

Quel matériel pour la macro ?

La macro au compact : tous les compacts proposent une position macro. C'est à la plus courte focale du zoom que ce mode macro procure les résultats les plus spectaculaires.
Atouts : un compact utilisé en macro donne une PDC très étendue. Cette grande zone de netteté a des vertus pédagogiques en matière de composition.(gérer les différents plans de l'image, la perspective, la composition dynamique).
L'écran orientable simplifie le cadrage (ex : l'appareil au ras du sol ). Sa petite taille permet d'aller dans des endroits confinés.
Défauts : impossibilité de jouer de manière influente sur la PDC et les arriéres plans flous ;
manque de réactivité et limité aux basses sensibilités.

Bridge et macro : un bridge présente les mêmes avantages et inconvénients qu'un compact en matière de PDC. Le bridge est plus encombrant qu'un compact. La visée se fait via l'écran arrière.
Macro et très longue focale : le bridge offre l'avantage d'une plage de focales très étendue qui permet en macro de travailler à bonne distance du sujet : un atout certain avec les sujets les plus farouches. Par contre, nécessité d'opérer à main levée avec un temps de pose court pour éviter le flou de bougé. Attention aux hautes sensibilités d'où le choix d'une bonne condition de lumière.

Débuter la macro avec un reflex d'entrée de gamme et son zoom ?
Les réflex et les hybrides sont vendus en kit avec un zoom transtandart d'entrée de gamme   (18-55mm en APS-C ), la plupart des modèles descendent à 0,25m ou 0,30m., suffisant dans un premier temps.


Aller plus loin : les outils du spécialiste :

LA BONNETTE : est une lentille additionnelle qui se visse à l'avant de l'objectif, elle se comporte comme une loupe et permet de grossir l'image du sujet sur le capteur.
Le moins : aberrations chromatiques, qualité d'image pas au top ! Prendre les modéles les plus performants.
LA BAGUE ALLONGE : est un tube qui s'intercale entre le boitier et l'objectif de l'appareil photo. Elle permet d'augmenter le tirage mécanique et donc d'obtenir un grandissement plus important (définies par leur longueur en mm, possible d'en utiliser plusieurs en même temps) Ne joue pas sur la qualité d'image, par contre diminution de la lumière.

LE SOUFFLET : a un principe de fonctionnement similaire à celui de la bague allonge : s'intercale entre le boitier et l'objectif et permet d'obtenir des rapports de reproduction élevés. Avantage : posséde un tirage modulable qu'il est possible de régler au mm prés. Il est possible d'obtenir de forts grandissements, parfois supérieurs à x10, par contre relativement encombrant.

L'OBJECTIF MACRO : c'est le moyen le plus simple d'arriver au rapport de reproduction 1: 1 tout en conservant une qualité d'image irréprochable.
Pour : leur qualité ; contre : leur prix
Focales entre 50 et 180 mm : 3 grands types d'objectifs
- Focale standard ou proche (fleurs, petits objets)
- 90 à 105 mm ( fleurs, petits objets, insectes assez farouches )
- 150 à 200 mm (sujets difficiles à approcher )

TRÉPIEDS, MONO PIED : pour des cadrages précis et des photos nettes avec une profondeur de champ importante, l'utilisation d'un pied est indispensable. Le pied doit être lourd et stable.

DÉCLENCHEMENT A DISTANCE : les accessoires impératifs pour éviter le flou du au
déclenchement direct sont les déclencheurs souples (à visser sur le déclencheur du boitier) ; les télécommandes filaires et les télécommandes infrarouge (ML-3 et ML-1-3).
Il existe aussi le Gable USB qui relie l'appareil photo a un ordinateur, et le WiFi, utilisables plutôt en studio associé à Nikon caméra control. Accessoires à garder dans le sac.

POUR LA LUMIERE : flash, diffuseurs, réflecteurs


LA MACRO EN 7 POINTS CLÉS

1 LA M.A.P : est l'un des paramètres les plus délicats à gérer en macrophotographie. Il est fort probable que l'autofocus de votre appareil photo éprouve des difficultés pour faire la MAP, voire qu'il la fasse au mauvais endroit. Donc privilégiez la MAP manuelle. Obligation à réaliser le point de manière très précise quand le sujet est petit et véloce, ou que le vent est de la partie, l'autofocus sera à la peine, d'où la MAP manuelle en général sur les yeux .

2 LA PDC : en plus de l'ouverture du diaph, 2 facteurs influent sur la PDC : le grandissement et la taille du capteur.
Plus le grandissement est élevé plus la PDC est courte
Plus le capteur est grand plus elle est courte.
Donc la PDC sera extrêmement réduite, a peine quelques mm. Un ex : à 100mm, f/2.8 et au rapport de grandissement 1:1 la PDC est inférieure à Imm.

3 LE TEMPS DE POSE :adopter un temps de pose au moins égal à la focale : 1/60s au 50mm, 1/125s au 105mm, 1/250s au 250mm ; avec l'expérience il est facile d'outrepasser cette valeur théorique et de descendre d'1, 2 voir 3 crans.
Si manque de lumière on peut fixer l'appareil sur un trépied.
Prenez aussi en compte les spécificités du sujet : genre un papillon qui bouge les ailes, la vitesse sera suffisante pour avoir les yeux nets mais pas assez pour rendre net les ailes en mouvement.

4 LE POINT DE VUE : le choix du point de vue conditionne à lui seul la perspective induite sur l'image. Pour un sujet en plongée il y aura une sensation d'écrasement visuel ; a la hauteur du sujet, voire en légère contre-plongée le sujet sera valorisé.

5 COMPOSITION D'IMAGE : la classique règle des tiers : placer le sujet principal sur l'un des 4 points forts de l'image. Possibilité de jouer sur les diagonales, harmoniser les plans entre eux.

6 ARRIERE PLAN : comme dans tout autre pratique photographique, l'arrière plan revêt une importance primordiale. L'arrière plan uni ou peu identifiable augmentent la sensation visuelle de détachement et de mise en avant du sujet.

7 LUMIERE ET ECLAIRAGE : c'est aux premiers et aux derniers instants du jour que la lumière naturelle est la plus belle. Si la lumière génère un contraste d'éclairage trop fort 3 solutions :
Le réflecteur : placé par rapport au sujet en opposition de la source lumineuse, il renvoie une partie de la lumière et débouche les ombres.
Le diffuseur : intercalé entre la source et le sujet il répartit en douceur la lumière sur le sujet et réduit l'influence du vent (le moins : prise au vent élevé, provoque la fuite des sujets farouches)
Le flash : peut-être employé comme source principale ou comme source d'appoint.